Le projet du Réseau express métropolitain (REM), à la technologie dite « plus silencieuse » qu’un train conventionnel, a fait particulièrement grand bruit dans la communauté cet été. Avec le début des travaux aux abords de la Station Canora, puis de Mont-Royal, depuis juin dernier, plusieurs riverains se demandent de plus en plus quel sort leur réserve l’arrivée du REM en 2021— en termes de qualité de vie.

Le nombre de passages de ce « métro léger automatisé » prévu à Ville Mont-Royal, circulant dans les deux directions, est évalué à environ 4080 par semaine. Soit près de 580 trains par jour, circulant aux cinq minutes, 20 heures par jour, 7 jours sur 7; et avec une fréquence de passages en heure de pointe aux 2,5 minutes.
Or, cette technologie de métro léger automatisé est en pleine effervescence partout dans le monde. Elle est présente dans 19 pays et 42 villes, selon l’Observatory of automated metros. La question qui se pose donc est : à quoi faut-il s’attendre?
« À Vancouver, la Canada Line a transformé la façon de se déplacer avec une offre de transport fréquente et moderne », indique, à titre de comparaison, le porte-parole de l’organisation du REM, Jean-Vincent Lacroix.
« Ce qu’on observe dans le monde est que l’arrivée d’un réseau de métro léger automatisé a tendance à attirer la construction de résidences à proximité des stations. Les terrains à proximité des stations et du service prennent de la valeur en raison de l’attrait d’habiter à proximité d’un réseau de transport moderne, efficace, rapide et fréquent. »
Néanmoins, le 7 décembre 2017, une pétition signée par 500 résidants monterois a été acheminée à la CDPQ Infra, le bras immobilier de la Caisse de dépôt et placement, exigeant de cette dernière, qu'elle installe à Ville Mont-Royal, une structure fermée pour contenir le bruit du train. Mais cette dernière est restée lettre morte. Pourquoi?
« Nous croyons qu’il existe plusieurs autres solutions qui peuvent être mises en place pour limiter les impacts de la circulation du REM et maintenir la qualité de vie », laisse savoir M. Lacroix, en précisant que « l’option de recouvrement est assurément une option très dispendieuse. »
« Notre objectif est de mettre en place des mesures, mais d’autres options se présentent pour y arriver » , avance-t-il, en nuançant « que si des partenaires souhaitent travailler à un tel projet, nous sommes très ouverts à travailler de concert avec eux comme nous le faisons pour toutes les stations du REM. »
M. Lacroix affirme que la CDPQ Infra, « souhaite être transparente et partager toute l’information disponible. » « À l’heure actuelle, nous souhaitons procéder à une modélisation sonore à jour avec les données des constructeurs choisis lors de l’appel d’offre, et mettre en place un groupe de travail avec les riverains sur cette question du son en exploitation. Et ce, et c’est important de le rappeler, avant que le REM soit mis en service » souligne-t-il. À suivre (de près).
Partagez sur